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La différence entre la respiration holotropique et les autres breathworks

Qu’est-ce qui rend la respiration holotropique unique par rapport aux autres formes de breathwork?

 

Il y a quatre choses essentielles, à mon avis, qui font de la respiration holotropique non seulement une activité unique parmi les différentes sortes de breathwork offertes aujourd’hui, mais aussi parmi toutes les activités offertes dans le domaine de la croissance personnelle.

 

La première chose, c’est la durée. Une séance de respiration holotropique dure typiquement trois heures. Pourquoi trois heures? Parce que la respiration holotropique a été développée par Stan et Christina Grof, au cours des années 70, alors qu’ils étaient en résidence à Esalen, en Californie. À cette époque s’est formé autour d’eux et d’autres personnes influentes, comme Joseph Campbell ou Michael Harner, un véritable groupe dédié la psychonautique, c’est-à-dire à l’exploration de la psyché. Certains groupes se réunissaient pour des périodes de 30 jours à la fois et tentaient plusieurs expériences. Dans ces conditions, la respiration holotropique a pu être développée sans être soumise à des conditions de rentabilité ou de commodité. L’idée était de suivre le déroulement naturel du processus. Bien sûr, des personnes semblent émerger un peu plus rapidement et d’autres ont besoin de plus de temps, mais il semble que trois heures constitue une très raisonnable moyenne pour donner le temps nécessaire à quelque chose de véritablement émerger de la psyché, sans brusquer la personne.

 

Mais, pour la raison que nous allons voir au deuxième point, un atelier de respiration holotropique est constitué non pas d’une seule session de trois heures, mais de deux. En ajoutant la période d’introduction, le dîner et le partage à la fin de la journée, un atelier de respiration holotropique d’une journée dure au minimum de 10 à 12 heures. Si vous avez déjà fait un atelier de respiration holotropique et que l’atelier au complet a duré 3 ou 4 heures, c’est parce qu’une personne s’est faussement représentée comme faisant de la respiration holotropique. C’est triste, mais ça arrive malheureusement.

 

La deuxième chose qui rend la respiration unique, et c’est peut-être ma raison préférée, c’est qu’on vit la respiration holotropique de deux points de vue. Tel que je l’ai dit précédemment, au cours d’un atelier d’une journée, il n’y a pas une mais bien deux sessions de respiration holotropique. On vit l’une comme personne qui respire et l’autre comme personne qui accompagne. Un peu comme pour la plongée sous-marine, en respiration holotropique, on plonge toujours en binôme. Parce que pour plonger dans l’inconnu, il faut un grand sentiment de sécurité. Bien sûr, il y a toujours une équipe de facilitateurs qui est là pour s’assurer de pouvoir soutenir les expériences qui nécessitent un doigté particulier et une grande familiarité avec les états de conscience non ordinaires, mais en plus, en respiration holotropique, chaque personne a un accompagnant dédié à elle seule. Peu importe ce qui arrive, il y a toujours de l’aide disponible à volonté pour les personnes qui respirent. Mais la grande beauté de la chose, c’est que les rôles s’inversent. On veille à notre tour sur la personne qui a veillé sur nous ou on respire sous la surveillance de la personne sur laquelle on vient de veiller. C’est un échange qui crée un équilibre magnifique. Certaines personnes arrivent bien sûr avec un ou une partenaire connu, comme un conjoint, un ami, un frère ou une sœur. Mais il n’est pas nécessaire d’arriver accompagné. On forme les équipes de respiration le matin même, et de splendides histoires d’amitiés ont commencé au cours d’ateliers de respiration holotropique. Toutes les autres approches insistent sur l’expérience de la respiration, mais pour beaucoup, l’expérience de l’accompagnement est tout aussi transformatrice. Plusieurs personnes parlent d’une véritable révélation. C’est une expérience qui, à ma connaissance, n’est offerte nulle part ailleurs qu’en respiration holotropique.

 

La troisième chose qui rend la respiration holotropique unique, c’est qu’on insiste sur le fait de laisser à la personne qui participe l’entièreté de son pouvoir. Le terme « empuissancement » est à la mode, mais pour la respiration holotropique, c’est un principe fondateur. Ainsi, on n’offre pas la respiration holotropique avec un objectif particulier et on ne donne pas de thème à la respiration. Une expérience de bientôt cinq décennies nous a appris que ce qui doit émerger de la psyché finit par émerger en temps opportun. On fait confiance au pouvoir intérieur de guérison de la personne et surtout, les facilitateurs qui vous connaissent depuis à peine quelques heures ne se présentent pas comme s’ils en savaient davantage à propos de vous que vous-mêmes ! Dans cette optique, en respiration holotropique, on ne décide jamais d’intervenir dans l’expérience d’une personne sauf si la personne en fait la demande expresse. En respiration holotropique, le simple consentement n’est pas suffisant : il faut qu’une personne demande clairement l’aide d’un facilitateur ou d’une facilitatrice. Jamais nous ne nous substituons au guérisseur intérieur de la personne pour décider de quoi elle nous semble avoir besoin à tel ou tel instant. Le travail des facilitateurs n’est pas de diriger l’expérience, mais tout simplement de la soutenir. Il est certain que des personnes dépossédées de leur pouvoir personnel vont souvent préférer qu’une personne décide à leur place de ce qui est bon pour elles, et après tout, on peut difficilement les blâmer parce que c’est l’entièreté non seulement du monde médical qui est construit sur ce modèle, mais même le monde des soins en général. Ce n’est pas que ce modèle soit mauvais, mais il est plutôt monolithique et j’apprécie que la respiration holotropique fasse figure de rebelle à cet égard.

 

Le quatrième aspect qui rend la respiration holotropique unique, c’est l’utilisation de la musique. Bien sûr, beaucoup de modalités utilisent de la musique, mais en matière de breathwork, il y a beaucoup d’improvisation et d’imprécision. En respiration holotropique, il y a une courbe bien définie quant à l’utilisation de la musique et cet art s’est raffiné au cours des nombreuses décennies de collaboration des différents praticiens de partout dans le monde. Et c’est un art qui s’est développé à partir du savoir développé au cours de la première vague d’exploration psychédélique précédant les années 70. Dans les faits, la respiration holotropique a été le reposoir du savoir développé au cours de cette première vague, à bien des égards, bien sûr, mais aussi en ce qui concerne la musique. Je vais d’ailleurs donner un cours à ce sujet à partir du 1er octobre. Dans un atelier de respiration holotropique, on a la chance de découvrir de la musique d’une grande variété de styles et émanant de plusieurs époques et cultures. C’est un peu comme un tour du monde musical de six heures, différent à chaque atelier. Plusieurs participants et participantes témoignent que la musique à elle seule pourrait justifier leur présence à un atelier.

 

La respiration holotropique, c’est encore bien plus que tout ça, mais ce sont les éléments qui sont absolument uniques à cette pratique merveilleuse. Au plaisir de vous voir au cours de l’un de nos ateliers !